Depuis l'ultime bataille contre le Seigneur des Ténèbres de 1998, l'école de sorcellerie Poudlard s'est efforcée de rebâtir ses enceintes sur de nouvelles bases, imposant du haut de ses tours sacrées des lueurs d'espoirs et de festivités quant à la vie offerte à la nouvelle génération d'élèves par l'hardiesse et la ténacité des anciens. Néanmoins, l'image projetée par la majestueuse école n'est qu'un subtile subterfuge voilant tout le malheur qui s'abat une nouvelle fois sur le château.

Cette journée printanière de 1998 a damné pour chacun d'entre nous au moins un de nos proches ; parent, oncle, cousin ont été atrophiés de notre univers à tout jamais, indéniablement. De nombreux mages ont dépéri dans les murs de ce bâtiment maudit, qu'ils se soient positionnés du côté du Mal comme celui du Bien. C'est ainsi qu'émerge une génération endeuillée et révolutionnaire qui s'efforce de se forger une place en arpentant les couloirs tels leurs aïeuls plusieurs années précédemment, un désir de vengeance et un profond sentiment d'amertume croissant en eux inévitablement. L'euphorie créée par l'utopie du terrassement de Lord Voldemort n'a engendrée qu'une vague d'extase éphémère chez les plus vieux, et c'est un tout nouveau combat que doivent mener les nouveaux.

Des groupes se forment à Poudlard, tout le monde le sait, en ignorant toutefois l'idéologie de chacun. L'individualisme règne, la méfiance et le secret demeurent les chefs d'orchestre des agissements. Certaines unions naissent, mais la menace des coups bas est plus imminente que jamais. Amitié et trahison tourmentent les élèves, avides de punir ceux qui leur font du mal depuis leur naissance, en ayant amputé à leur vie des membres chers.

Ainsi, tout comme l'école de sorcellerie, les apprentis-sorciers arborent leur masque, proche ou non de leur véritable personnalité, métamorphosant de par ce fait les va-et-vients dans les couloirs en une bien funèbre mascarade.